Chapelle Ste Epéothe
Dédiée à St Elophe, elle serait comme la chasse de la Sainte épée
Construite au 15ème siècle sur les lieux supposés du martyr de St Elophe, la chapelle tient son nom de la personnification hagiographique de l'épée de la décollation.
En effet, en 362 Elophe, issu d'une riche famille chrétienne très pratiquante de Grand, fût décapité sous les ordres de Julien l'Apostolat. Ramassant sa tête, le saint se porta en haut de la colline toute proche pour y reposer en paix, dispensant des miracles sur son chemin, qui sont à l'origine de sa vénération.
La chapelle fut construite près d'une boucle du Vair est tout à fait modeste, à première vue bien fruste. C'est sans compter sur son architecture intérieure.
Alors qu'on pénètre dans le sanctuaire, on est immédiatement saisi par la beauté des voutes sur croisée d'ogives gothiques ( fin 15ème - début 16ème siècle) coiffant les deux travées de la nef unique.
Dans le chœur baie gothique à lancettes trilobées
La chapelle sert d'écrin à un remarquable Bas-Relief de 1614, le retable de St Elophe, inscrit aux Monuments Historiques depuis 1905, évoquant le jugement, la décapitation et la pérégrination de St Elophe.
St Elophe près de sa sœur Ste Libaire tenant la palme du martyr
Récemment le retable a fait l'objet d'une restauration menée par Florence Godinot, agrée par les monuments historiques. Alerté par la présence de traces de couleur, elle a proposé d'éliminer le badigeon ocre qui le recouvrait, sans doute depuis la restauration de 1869, ce qui a fait apparaitre la magnifique polychromie que l'on peut admirer à présent, qui date vraisemblablement de sa création.
Plaque dédiée à Jules Marchand, grand donateur pour la restauration de la chapelle mais également de l’église en 1860, dans le cimetière se trouve le monument dédié à la famille Marchand.
La chapelle est un lieu de passage de pèlerins vers St Jacques de Compostelle.
Chaque Vendredi Saint, elle est le départ du chemin de croix.
La chapelle en 1915
Selon le livre de l’abbé Zeller, successeur de l’abbé Marchand la construction de la maison de l’ermite date de 1688, construction autorisée par l’évêché de Toul, suite à la demande d’un habitant de Brancourt très dévot qui voulait s’y retirer (Elophe Couard, parent de curés de St Elophe).Par contre la date de démolition n’est pas connue.
Intérieur de la chapelle vers 1995 avant d'être vandalisée jusqu'en 2004 environ
(La restauration de l'autel et des vitraux dataient de 1860)
Rédaction: Commission tourisme-patrimoine avec l'aimable participation d'Arlette Bourguignon