Eglise côté intérieur
Eglise de style ogival flamboyant, style caractérisé par les nervures très anguleuses, absence de chapiteaux, enlacement des nervures multiples des voutes, pendentifs qui décorent le point de réunion. Meneaux qui partagent les fenêtres.
L’église a été restaurée fin XIX -ème par l’Abbé Marchand prêtre à St Elophe avec sa fortune personnelle. La plupart du mobilier de cette église est classé aux Monuments Historiques. A sa mort subite en 1868 ce sont son frère et sa sœur qui ont terminé la restauration avant et après la guerre de 1870. Ils sont enterrés au cimetière (voir le monument funéraire le plus important près du mur) Eglise inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 3/3/1926.
FONTS BAPTISMAUX : Chapelle construite en même temps que l’église actuelle au XVème, à côté de la tour pour protéger les reliques saintes. De petite dimensions, mais richement ornée c’est une véritable forteresse aux murs de 1m30 d’épaisseur, sécurisée par une porte en bois avec un chambranle en fer et une porte en fer à claire-voie actuellement disparue. Il y avait un autel sur lequel la chasse des reliques reposait.
Elle renferme les fonts baptismaux (XVI -ème).
Un oculus de la même époque, petite rosace fermée par un triple rang de barreaux assez rare dans une église éclaire la chapelle. Avec le signalement d’une bougie derrière l’oculus, les voyageurs ou indigents savaient qu’ils seraient accueillis dans ce lieu de pèlerinage. On en voit souvent dans les indigents savaient qu’ils seraient accueillis dans ce lieu de pèlerinage. On en voit souvent dans les hospices et les édifices religieux (couvent, hospices, etc.)
Statues dans la chapelle des Fonts Baptismaux
NATIVITE : Fresque en pierre bien conservée du XVI -ème .MH en 1964
ORGUE : 1872 ALIZANT à Mirecourt offert par la famille Marchand. Restauré en 1982. En bon état de marche
Clé de voute au-dessus de l’orgue : 3 fleurs de lys.
GISANT de St Elophe: avec le bâton d’archidiacre : fin XVI ème. MH en 1920 en pierre calcaire de la région (on n’en connait pas le sculpteur) posé au-dessus d’une fosse symbolique qui aurait contenu le sarcophage duquel ont été extraient les ossements de St Elophe. Au moment de la restauration de l’église dans les années 1860 ,les colonnettes commanditées par l’abbé Marchand auraient été réalisées par des élèves de Violet le Duc .Elles représentent la famille de St Elophe: Libaire , bergère , sœur de ST Elophe ,Eucaire évêque de Pompey son frère , Baccius et Lientrude ses parents , Suzanne religieuse et Menne abbesse ses sœurs , sa servante , St Elophe et le prêtre qui a commandité l’œuvre. Au cours des siècles le Gisant était positionné soit à ras du sol, soit surélevé selon le bon vouloir des prêtres en place. En touchant la tête du saint on guérissait de ses maux de tête.
Vierge à l'Enfant à droite du chœur pierre calcaire polychromée du XIII -ème (observer le visage de vieillard de l’enfant Jésus signe de sagesse de dieu) MH en 1908.
Vierge Couronnée à gauche peinture bleue d’époque du XVI -ème. MH 1908 dans une niche néogothique restaurée au XIX -ème. Jésus lève la main en signe de bénédiction.
Croix en bois : XVII -ème ou XVIII -ème Polychromée.MH 1964.
Elle a été décrochée du fond de l’église et a laissé apparaitre une peinture à l’huile murale du XVIII ème qui représente le campement romain avec l’inscription « Julien empereur apostolat a fait camper son armée à Soulosse. On apprend que St Elophe par un seul de ses sermons avait converti à la foi de Jésus Christ 236 païens »
Cette peinture représente Julien à cheval, vêtu d’un manteau rouge, casque avec plume et un soldat et dans le coin Elophe entouré de personnages agenouillés.
Sur l’autel, au-dessus du tabernacle, un CHRIST, qui provient de la chapelle vandalisée et restauré à 80%, tête originale du XVI -ème.
CHASSE de 1869 reliquaire de style néogothique en bronze doré qui contient les ossements de St Elophe authentifiés à maintes reprises.
A propos des ossements : en 965, l’évêque de Toul, St Gérard, ayant eu connaissance de la renommée de St Elophe vient à Soulosse sur le tombeau de St Elophe pour lui rendre hommage .Il fit retrouvé les ossements et les divise en 3 parties. Il offre les plus gros ossements comprenant la tête à son supérieur et ami l’évêque de Cologne en Allemagne (ces ossements se trouvent à l’abbaye de St martin à Cologne) ; le maxillaire inférieur est remis à l’église St Etienne de Toul (celui-ci a disparu, certainement brulé en 1793) et une petite partie est laissée à Soulosse –St Elophe… En 1485 inauguration d’une chasse en argent fort riche que les protestants allemands pillèrent en 1587 et les suédois achèvent de piller en 1633. En 1763, la Comtesse de Lignéville qui portait une forte dévotion au Martyr demande aux prélats de l’église St Martin de Cologne de lui offrir un ossement de St Elophe .Le péroné gauche est ramené à Neufchâteau et elle en fait don à l’église St Nicolas.
En 1947, suite à une requête de l’évêque de St Dié, en contrepartie de la destruction de la cathédrale de St Dié dynamitée lors de la déroute des allemands en 1945, Cologne a restitué une partie des reliques le 10/10/1949 soit les deux fémurs. L’un est à la cathédrale de St Dié reconstruite et l’autre est rendu à l’église de St Elophe, il est inséré dans la chasse le 19/3/1950. Il faut savoir qu’en temps de guerre ou de conflit, la chasse était confiée à un habitant pour la protéger, elle était prêtée aux villages alentours qui faisaient des processions en période de sécheresse pour appeler la pluie.
LES VITRAUX : datent de la restauration de 1860. De chaque coté de la nef ils racontent l’histoire de St Elophe comme une bande dessinée. Ils ont été fabriqués par la maison Höhner peintres-verriers à Nancy (1870). Les vitraux dans le chœur représentent Notre Seigneur, La Vierge, St Dominique, St Elophe, St Nicolas, St Joseph. (Atelier Frenotte à Neufchâteau) Au-dessus des autels collatéraux, à droite Notre Dame de Salette et Notre Dame de Lourdes, à gauche la fuite en Egypte et Pie IX déclarant Joseph protecteur de l’église catholique
Autels collatéraux
A gauche du chœur,
A droite du chœur
Transept
Gauche
Droit
Les vitraux du transept « Donnés par les parrains et marraines dont les noms figurent sur les cloches -date 1867 »
A chaque solstice d’été le 21 juin, La lumière vient pointer son rayon rouge, ensanglantant le cou du gisant.
Rédaction commission tourisme-patrimoine avec l'aimable participation d'Arlette Bourguignon